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Les premières heures du procès de Carole Cadiat laissent planer le doute sur les circonstances de la mort de son conjoint Gilles Collet

30/11/2020 - 13:29 - Rédigé par Candide Blomme

Les premières heures du procès de Carole Cadiat laissent planer le doute sur les circonstances de la mort de son conjoint Gilles Collet

Ce lundi matin s'ouvrait, devant la Cour Criminelle des Ardennes, le procès de Carole Cadiat, accusée d'avoir exercé des violences sur son conjoint, Gilles Collet, âgé de 51 ans, le 14 mars 2017 à Bogny-sur-Meuse, violences ayant entraîné la mort de ce dernier, sans intention de la donner.


Ce jour-là, une dispute éclatait au domicile du couple Cadiat-Collet. Gilles Collet aurait alors, selon le témoignage de l'accusée, saisi une arme de chasse, un fusil semi-automatique, menaçant de se suicider. Carole Cadiat se serait saisie de l'arme à son tour, appelant son fils aîné Dylan, 20 ans, au secours. L'aîné aurait alors aidé sa mère, placé derrière elle, à désarmer son père. De manière involontaire, l'accusée aurait alors pressé la détente, atteignant son compagnon, qui tenait l'arme par le canon, à l'abdomen, le tuant pratiquement sur le coup.


Après avoir évoqué le suicide de son conjoint, une hypothèse rapidement écartée par le médecin légiste et l'expert balistique en raison de la longueur de l'arme et la longueur des bras de la victime, Carole Cadiat avait alors expliqué avoir voulu désarmer la victime. A la barre, seul témoin du tir fatal, Dylan, 23 ans, atteint de déficience, peinait à parler : "Je ne sais plus, c'est compliqué".


L'audition cet après-midi de l'accusée présumé, ainsi que de l'enquêteur de personnalité, permettront peut-être de faire la lumière sur la relation qu'entretenait le couple et de lever le doute sur les circonstances du drame. Il semble cependant que la Cour ne puisse pas compter sur les différents protagonistes, mais bel et bien sur les éléments scientifiques qui ressortent de la procédure pour asseoir sa conviction.


Le verdict dans cette affaire est attendu demain mardi. L'accusée, Carole Cadiat, encourt, on le rappelle, 20 ans de réclusion criminelle.  


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