Connexion | Créer un compte
Queen - I want to break free

Titre diffusé

Queen
I want to break free

Une Ardennaise condamnée à 2 000 euros d'amende pour pratique de tatouage non déclarée

26/09/2022 - 20:13 - Rédigé par René Ait Braham

Une Ardennaise condamnée à 2 000 euros d'amende pour pratique de tatouage non déclarée

Je n’ai pas fait tout ce qu’on me reproche”. Calme mais visiblement inquiète, Samantha une Ardennaise de 36 ans répondait aux questions de la présidente du tribunal judiciaire de Charleville-Mézières ce lundi, en tentant de démêler le vrai du faux. Elle était poursuivie pour plusieurs infractions commises à Buzancy entre 2019 et 2022 : exécution d’un travail dissimulé, non signalement d’un effet indésirable grave dû à un produit de tatouage, mise en œuvre de technique de tatouage sans respecter les règles d’hygiène et de salubrité, élimination non conforme de déchets d’activité de soins, perception des allocations indues, etc.

La prévenue a réfuté les accusations selon lesquelles elle pratiquait le tatouage sur la table de la salle à manger, qu’elle laissait les enfants et ses animaux domestiques entrer dans la pièce. Elle a affirmé, contrairement à ce qui lui est reproché, qu’elle déposait bien dans une pharmacie la boîte des aiguilles utilisées. En revanche, elle a reconnu n’avoir pas déclaré cette activité parce qu’elle ignorait les procédures à suivre.

Au départ, elle n’avait pas l’intention d’en faire un travail rémunéré. Elle tatouait les membres de sa famille et des amis. Les personnes qui voyaient ces dessins sur la peau, demandaient qui en était l’auteur. De fil en aiguille, elles étaient orientées vers cette mère de trois enfants. Cette dernière qui connaissait des difficultés financières a pu faire du tatouage une activité rémunérée, cumulée avec les allocations familiales. Pour se faire connaître elle a commencé à diffuser ses coordonnées sur Facebook.

Et c’est l’un de ses clients qui l’a dénoncée par une lettre anonyme que les enquêteurs ont exploitée. Quelques témoignages ont corroboré cette accusation. Quand cette affaire a été mise au jour, l’Ardennaise s’est aussitôt renseignée sur ce qu’il convenait de faire. Ainsi a-t-elle suivi une formation pour éviter les risques liés au tatouage et a obtenu auprès de l’URSSAF son numéro SIRET pour faire connaître sa petite entreprise.

 A son encontre le procureur a requis 8 mois d’emprisonnement avec sursis simple, l’interdiction d’exercer cette activité pendant deux ans. La défense a demandé la relaxe en insistant sur le fait que parmi les personnes qui se sont fait tatouer par sa cliente, une seule a eu un problème d’infection.

Dans sa décision le tribunal a relaxé la prévenue concernant les déchets d’activité de soins à risques infectieux, mais l’a néanmoins condamnée à 2 000 euros d’amende, 1 500 euros avec sursis et un an d’interdiction de la pratique de son activité

   avec   JFK


Commentaires

Aucun commentaire

Pour poster un commentaire, vous devez Vous connecter ou Créer un compte