La Chronique « Sauvage », où le Journal de Bord du Cabaret Vert 2024 : « Je me demande si le format des festivals de rock n'est pas mort »

Alors que s'ouvre ce dimanche la dernière journée du festival Cabaret Vert, avec une jauge complète de 32 000 festivaliers, l'organisation FLAP s'interroge : « Je me demande si le format des festivals de rock n'est pas mort » déclare de but en blanc Julien Sauvage, Directeur du festival. Si l'idée reste floue, les organisateurs semblent réfléchir à changer le concept du célèbre Cabaret Vert, passé de festival de rock pur et dur à, ces dernières années, un festival de musiques actuelles.

Une évolution de plus, qui mettrait la BD, les arts de rue, ou encore le cinéma, au même niveau que la musique. « Il faut inventer un nouveau concept, unique en France » poursuit le boss du Cabaret.

Julien Sauvage, Directeur du Cabaret Vert, au micro de Radio 8

Si, à cette annonce, nous entendons déjà le bruissement des réactions, rassurez-vous ! Desserrer la bride ne veut pas dire que le festival ferait l'impasse sur ses têtes d'affiches internationales, sur ces groupes et ces concerts qui ont été l'essence même du Cabaret Vert lors de ces 18 éditions. Mais le Cabaret Vert fait aujourd'hui partie des festivals les plus importants de France grâce, aussi, à sa qualité d'accueil et sa diversité d'animations. Il faut dire que si le festival Ardennais est relativement épargné, la saison a été très compliquée pour la majorité des festivals Français et, à Charleville-Mézières, on tient compte de ce contexte.

Alors que les projets ambitieux se multiplient, aujourd'hui plus que jamais, au sein des associations du Cabaret, avec la réhabilitation de la Macérienne, la décarbonation complète du site ou encore l'ouverture des ateliers bois à la fin de l'année, cette nouvelle annonce montre qu'on n'arrête plus FLAP, qui voit décidément les choses en très grand. S'il est évident que cela va faire réagir, pour de nombreux festivaliers, cette nouvelle tournure pourrait pour autant paraître normale, comme une suite logique à l'évolution du Cabaret Vert ces dernières années.

Quentin, habitué du festival depuis 12 ans, a assisté à ces changements, il nous livre son ressenti

Cette nouvelle idée « folle » pourrait s’affiner dans les mois à venir, mais il n'y a, pour autant, pas d'urgence. Mais une chose est sûre, c'est que tout ce qui « marche » au Cabaret Vert, la BD, le cinéma, l'art de rue, la restauration, la scénographie ou les déambulations, pourrait donc être davantage encore développé pour faire de chaque thématique, la raison de venir au Cabaret Vert. 

Photo : DARKROOM