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Corneille - Parce qu´on vient de loin

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Corneille
Parce qu´on vient de loin

Sedan : Désinhibé par une « protection » virtuelle, il propose ses faveurs à une enfant de 11 ans

13/02/2018 - 20:40 - Rédigé par Candide Blomme

Sedan : Désinhibé par une « protection » virtuelle, il propose ses faveurs à une enfant de 11 ans

Un sedanais de 60 ans, était jugé ce lundi pour corruption de mineur via un réseau social.

Le 17 octobre, une mère déposait plainte contre x pour corruption de mineur sur Messenger. L'ensemble des messages était récupéré : l'individu entamait la conversation par des questions tout à fait anodines, comme l'interroger sur son âge. « J'ai 11 ans ». Puis l'homme, sans doute désinhibé par ce contexte virtuel, est devenu plus insistant : « As-tu un petit copain ? Est-ce que tu t'es déjà masturbée, sais-tu ce que c'est ? C'est le fait de se caresser le sexe. Si tu veux, je pourrais être ton professeur, ça pourrait te servir lorsque tu es avec ton petit ami. » Il lui proposait aussi de lui envoyer des photos d'elle, de le rejoindre dehors alors qu'il sortait son chien, pour faire plus ample connaissance. Honteuse, la petite fille a fini par alerter sa maman.

Interpellé et placé en garde à vue, l'individu reconnaissait avoir eu ce genre de conversation avec la petite fille, avoir été au courant de son âge dès le début mais avoir poursuivi quand même, lui disant : « Tu dois effacer tous les messages, ce sera notre secret. » Effondré, il expliquait à la barre ne pas reconnaître l'homme qui avait écrit ces messages.

L'expert psychiatre a reconnu que D. était un homme immature, qui aimait plaire et ne supportant pas de ne plus avoir autant de succès avec les femmes. La psychologue ayant rencontré l'enfant a estimé qu'il lui faudrait un suivi psychologique d'au moins 5 ans.

Encourant 7 ans de prison, mais au vu de son parcours (titulaire du BAFA, il a travaillé avec des mineurs sans aucun autre antécédent), de son casier complètement vierge, et de sa sincérité à la barre, le Procureur de la République, Laurent de Caigny a requis 2 ans d'emprisonnement, dont un an avec sursis, ne s'opposant pas à l'aménagement de la peine ferme, ainsi qu'un suivi socio-judiciaire d'une durée de 5 ans et son inscription au fichier des délinquants sexuels.

Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 12 mars.

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