Un sedanais condamné pour violences sur son épouse et rébellion envers les policiers

Jean-Luc, 49 ans, était présenté ce lundi devant le tribunal correctionnel de Charleville-Mézières pour violences sur son épouse puis pour outrage, violence et rébellion envers des personnes dépositaires de l'autorité publique.

Le 29 novembre 2018, peu avant minuit, la police de Sedan était appelée à intervenir Avenue de la Marne pour violences conjugales : sur place, l'épouse du prévenu présentait des rougeurs après que son mari, très alcoolisé, l'ait attrapé à la gorge, lui serrant le cou. A l'arrivée des policiers, l'homme agité continuait de menacer son épouse de mort, s'en prenait physiquement à sa fille qui essayait de le calmer. Il menaçait également les fonctionnaires de police : « Je vais tous vous flinguer. De toute façon, vous allez revenir car je vais la buter. » Lors de l'interpellation, musclée, le prévenu s'en était pris violemment aux policiers, jusqu'à ce que l'un d'eux finisse par faire usage de gaz lacrymogène afin de réussir à le maîtriser. A ce moment-là, le mis en cause présentait une alcoolémie de 2,16 grammes d'alcool par litre de sang.

Entendue le lendemain, son épouse revenait sur la scène de la veille : « Il était incontrôlable, il a tenté de m'étrangler. » Elle disait ne pas vouloir porter plainte car c'était la première fois qu'il lui portait des coups.

Entendu à son tour, le prévenu, s'il exprimait des regrets pour s'en être pris aux policiers, n'en exprimait aucun envers son épouse. Il allait même plus loin en déclarant : « Je l'ai attrapée par le cou après qu'elle ait cassé quelque chose. Ce soir-là, elle avait fermé la porte à clé avant mon retour, en sachant très bien que ça allait m'énerver. Je ne suis pas alcoolique, je pense que le problème vient d'elle, elle profite que j'ai bu pour me provoquer. » Il remettait ça à la barre : « Elle ne supporte rien, elle m'a tapé dessus et je me suis défendu ».

Afin de faire prendre conscience au prévenu de la gravité des faits, le Procureur de la République requérait 18 mois d'emprisonnement intégralement assortis du sursis, avec mise à l'épreuve, dont l'obligation de se soigner. Il a finalement été condamné par le tribunal à 10 mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve.