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Jean Jacques Goldman - Encore un matin

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Jean Jacques Goldman
Encore un matin

Assises des Ardennes : Eric Goubet, mutique depuis le meurtre de sa compagne en 2019, ouvre les vannes à la barre, le récit d'une vie de couple recluse et, en apparence, sans histoire

26/11/2021 - 04:54 - Rédigé par Candide Blomme

Assises des Ardennes : Eric Goubet, mutique depuis le meurtre de sa compagne en 2019, ouvre les vannes à la barre, le récit d'une vie de couple recluse et, en apparence, sans histoire

Ce jeudi, lors du deuxième jour du procès d'Eric Goubet, 55 ans, pour le meurtre de sa compagne Maïté Kranyec le 8 juin 2019, le mis en cause a été appelé à la barre afin de s'expliquer sur les circonstances de cet homicide conjugal.

Mutique depuis presque 3 ans, Eric Goubet a ouvert les vannes et fait le récit pendant près de 2 heures de sa vie de couple, dépeignant le portrait peu reluisant de sa compagne comme une femme colérique, voire « hystérique », jalouse, renfermée, en particulier depuis la naissance de leur petit garçon en 2016.

Si Eric Goubet semble poser des mots sur ce qui s'est passé le 8 juin 2019, « J'ai tué ma femme, j'ai commis le meurtre », difficile pour lui d'évoquer les coups de couteau qui ont tué Maïté Kranyec. « Je ne saurais pas vous dire, j'étais comme un cinglé, je ne voyais plus rien ».

Un récit dérangeant qui ne nous apprend finalement pas grand chose de cet homicide, perpétré devant l'enfant du couple, alors âgé de 3 ans. «  Je suis allé vers elle. Elle croyait que je n'allait pas le faire, que j'étais trop gentil, que c'était du bluff. Elle m'a encore dit « connard », j'ai pris le couteau et j'ai frappé ».

On apprend cependant que, entre le moment où il s'est saisi de l'arme du crime, un opinel à la lame de 10 cm, il a verrouillé la porte de l'appartement, avec déjà l'intention de tué Maïté Kranyec. Après les faits, lors de ses auditions, Eric Goubet avait d'ailleurs précisé : « A chaque fois que je verrouillait la porte, c'est quand Maïté disait qu'elle allait partir avec mon bébé ».


A l'issue de ce récit, l'avocate de la Défense, Maître Elodie Foulon, nous a livré ses impressions


« Monsieur Gourbet, vous avez dit ne pas pouvoir partir parce que vous l'aimiez trop, Maïté, elle, aurait-elle pu partir ? » demandait finalement Maître Foulon à son client. « Oui, elle a dit plusieurs fois qu'elle voulait appeler une assistante sociale »...

Le procès de cet homicide conjugal, aux allures de crime passionnel après le témoignage de l'accusé, reprend ce vendredi. Après l'expertise psychologique d'Eric Goubet par le Docteur Jean-Luc Ployé, la parole sera donnée au Ministère Public pour ses réquisitions, et aux avocats, pour leur plaidoirie. Le verdict est attendu ce soir. Eric Goubet, on le rappelle, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Une interview est disponible pour cet article

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