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Cabaret Vert : Une première journée sereine et des ambitions renforcées

15/08/2025 - 12:20 - Rédigé par Candide Blomme

Cabaret Vert : Une première journée sereine et des ambitions renforcées

Le Cabaret Vert a entamé sa 19ème édition sous les meilleurs auspices. Après une année 2024 marquée par un réaménagement complet du site, l’équipe du festival, menée par Julien Sauvage, dresse un bilan très positif de cette première journée, entre fréquentation encourageante, gestion apaisée et projets d’avenir ambitieux.


Une organisation « hyper sereine »


Contrairement aux éditions précédentes, souvent émaillées de galères logistiques, le montage du festival s’est déroulé « hyper sereinement », selon Julien Sauvage. « On est sur le site depuis fin juillet, et cette année, tout a été plus fluide. On a eu quelques soucis mineurs, comme des tabourets égarés ou un besoin de dernière minute de plusieurs tonnes de lest, mais rien d’insurmontable », confie-t-il. Une préparation méticuleuse et une équipe rodée ont permis d’aborder cette première journée avec confiance, malgré les traditionnels ajustements de dernière minute.


La fréquentation, estimée à 25 000 festivaliers pour ce jeudi, est en phase avec les objectifs annuels, entre 100 000 et 110 000 visiteurs sur les quatre jours. « C’est une journée idéale pour démarrer : ni trop faible, ni trop intense. Elle nous permet de peaufiner les détails avant les pics de fréquentation », explique le directeur. Le vendredi s’annonce d’ores et déjà comme un temps fort, avec une programmation qui a surpris même les organisateurs : « Il y a deux mois, je n’aurais pas parié sur le vendredi comme journée phare puisque ce n'est pas la journée qui a nécessité le plus gros budget artistique ».


Julien Sauvage revient sur les journées du vendredi, pratiquement complète (96%) et de dimanche (82%)


Un budget en hausse et des choix artistiques audacieux


Le budget du festival, « beaucoup plus conséquent chaque année », reflète une programmation éclectique et exigeante. Julien Sauvage assume les risques pris, comme l’invitation de Théodora, artiste peu connue lors de sa signature, mais aujourd’hui en pleine ascension. « On fait des coups, mais ce n’est pas une science exacte. En 2018, on avait DJ Snake et Travis Scott le même soir, et ça n’avait pas marché. À l’inverse, certains artistes explosent après notre programmation, comme Théodora ».


Le directeur souligne aussi la difficulté de concilier ambition artistique et équilibre financier, surtout hors des grandes métropoles : « On n’est pas à Paris. L’équilibre est compliqué, mais on assume nos choix ». La programmation de Booba, Bigflo & Oli ou DJ Snake, malgré des cachets élevés, s’inscrit dans cette logique : « Ces artistes attirent un public large, mais notre ADN reste celui d’un festival de musique actuelle, pas seulement rock ».


Le Directeur du Cabaret Vert, Julien Sauvage, au micro de Radio 8


Des ambitions 2026 et au-delà


Le Cabaret Vert ne se contente pas de survivre ou de végéter : il se projette ! Un partenariat avec la Caisse des Dépôts et Consignations, signé en 2024, doit aider à structurer juridiquement et financièrement le festival, tout en préservant son modèle associatif et son ancrage territorial. « On ne veut pas devenir comme les autres festivals. On veut garder notre âme, tout en consolidant notre modèle », insiste Julien Sauvage.


L’arrivée de la Macérienne, un site emblématique en cours de réhabilitation, ouvre de nouvelles perspectives, mais aussi des défis : « C’est un super cadeau, mais aussi une énorme responsabilité. Il va falloir réfléchir à comment s’implanter sur un lieu touristique en plein août ».


La préparation de l’édition 2026 est déjà en marche, avec une tête d’affiche confirmée (contrat signé), non dévoilée, et des séminaires déjà programmé pour l'année à venir. « On est à un carrefour. Il va falloir beaucoup de réflexion, d’échanges, et même de bagarres en interne pour définir les bases de 2026 », avoue-t-il.


Un festival « profondément humain »


Malgré les critiques sur les tarifs ou la programmation, Julien Sauvage défend un festival « profondément humain », où le bénévolat et l’engagement local restent centraux. « On a professionnalisé notre manière de travailler, mais sans perdre notre identité. Le Cabaret Vert, c’est une aventure collective, avec ses contraintes et ses fiertés ».


Il rappelle aussi l’impact économique et culturel du festival pour les Ardennes : « On a mis Charleville sur la carte de France, et maintenant sur celle de l’Europe. C’est une chance pour le territoire ». Et de conclure, non sans une pointe d’émotion : « Si on le faisait pour l’argent, on se seraient déjà tous barrés. Mais on le fait pour le territoire, pour les gens, et pour continuer à rêver ».


Le Cabaret Vert se poursuit jusqu’à dimanche, avec des temps forts attendus, comme la venue ce vendredi de Booba, Sean Paul, SDM ou Zaho de Sagazan. Les organisateurs espèrent confirmer la dynamique de cette première journée, tout en tirant les leçons pour l’avenir.


Deux interviews sont disponibles pour cet article

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