Connexion | Créer un compte
Queen - I want to break free

Titre diffusé

Queen
I want to break free

Meurtre de la Ronde Couture : Un témoignage qui pourrait peser lourd sur les 4 accusés

21/12/2017 - 00:05 - Rédigé par Candide Blomme

Meurtre de la Ronde Couture : Un témoignage qui pourrait peser lourd sur les 4 accusés

Ce 4ème jour d'audience a débuté par l'audition du dernier témoin dans cette affaire, Ahmed, résidant à proximité du salon de thé de Walid Moussaoui où a été abattu Jaouel Rondeau le 23 juin 2014. Ahmed, un jeune homme du quartier, avait assisté à l'altercation entre les frères Rondeau et les frères Abbad ce soir-là. Il était ensuite resté au salon de thé jusqu'à 1h30 environ, avant de rentrer chez lui. Habitant au 7ème étage d'une tour, il avait allumé sa console de jeu dans le salon et avait entendu une première rafale de coups de feu. Courant sur le balcon, il avait entendu une seconde rafale de tirs. La scène était cachée par des arbres. Cependant, dans les secondes qui ont suivi, le témoin a vu Aurélien Noizet débouler en courant, passant sous son balcon pour entrer dans une ruelle où une voiture noire, phares éteints, l'attendait. Noizet serait monté à bord et la voiture aurait redémarré. Ce témoignage pourrait peser lourd au-dessus de la tête des différents accusés pour deux raisons : le témoin est formel sur la présence de Noizet à l'arrière du salon de thé au moment précis de l'exécution de Jaouel, et le fait qu'une voiture l'attende, phares éteints, un peu plus loin pourrait signifier qu'il y a bien eu préméditation du meurtre. Devant la cour, le témoin précisait : « Aurélien était l'homme de main des Abbad. Ces gens-là ne se salissent pas les mains, ils paient des gens pour faire leurs sales besognes. »

 

Une question se pose cependant et c'est sur ce point finalement que réside toutes les interrogations sur cette sombre affaire : l'arme. Où était-elle ? A qui appartient-elle ? La clé de cette énigme, Ludovic Rochette, le 4ème accusé qui aurait recelé l'arme pour l'un des frères Abbad. Interrogé, celui-ci déclarait qu'un mois avant les faits, Majid Abbad lui avait demandé de garder un sac pour lui, un sac rempli de résine de cannabis. Rochette avait d'abord refusé mais à force de discussion, avait fini par accepter. Quelqu'un lui avait apporté le sac l'après-midi même. Rochette, refusant que la marchandise entre chez ses parents, chez qui il vivait au moment des faits, avait caché le sac dans un buisson en face de chez lui. Allant promener son chien, il vérifiait plusieurs fois par jour que le sac était toujours là. Après l'altercation et la réunion dans sa rue, Abdelaziz aurait dit à son frère Majid : « Il est où le truc ? » Majid aurait répondu en montrant Ludovic Rochette du doigt : « C'est lui qui l'a » et lui aurait demandé de le déposer sur le bord de la route où ils se trouvaient et qu'il enverrait quelqu'un le récupérer. Comprenant qu'il parlait du sac, Rochette serait allé le chercher, l'aurait déposé sur le bord de la route alors que Majid venait de partir pour rentrer chez lui, raccompagné par Noizet, qui serait ensuite revenu chercher le sac. La question est : le sac contenait-il l'arme du crime ?

 

Maître Richard Delgenes nous fait un état des lieux de la situation de son client, Ludovic Rochette, dans cette affaire

Une interview est disponible pour cet article

Commentaires

Aucun commentaire

Pour poster un commentaire, vous devez Vous connecter ou Créer un compte