Deuxième jour de procès pour Benjamin Burel : L'audition d'un proche de la victime jette le trouble sur la version de l'accusé

Alors que se clôturait ce mercredi la deuxième journée du procès de Benjamin Burel devant les Assises pour un triple meurtre aggravé, un témoignage semait le trouble sur le scénario de l'accusé quant à l'emploi du temps de la famille Burel ce week-end dramatique du 9 septembre 2016, au Châtelet-sur-Retourne.

La journée avait pourtant bien commencé pour Benjamin Burel, qui encourt, on le rappelle, la prison à perpétuité pour les meurtres de sa femme et de ses deux enfants. Les premiers témoins entendus lors de cette première partie de journée, des connaissances de travail de l'accusé, en faisaient une description élogieuse : un homme sympathique, toujours souriant et de bonne humeur, avec qui il était agréable de discuter, un employé rigoureux, un homme de confiance.

Tous les témoins, interrogés également sur l'attitude de l'accusé le samedi 10 septembre, jour où il disait avoir vu sa famille en vie le matin avant de retrouver leurs corps en fin de soirée, apportaient les mêmes éléments. L'accusé avait montré des signes d'inquiétude ce jour-là, dès l'après-midi, après des appels passés à sa compagne, appels qui étaient restés sans réponse.

Benjamin Burel s'était alors justifié auprès de tous, expliquant que sa femme avait prévu de se rendre chez sa cousine à Charleville-Mézières cet après-midi là. Et trois ans après les faits, chacun des témoins citait à nouveau la cousine de la victime dans son témoignage.

Fait troublant, l'enquête concernant la téléphonie révélait cependant que ce jour-là, Benjamin Burel avait appelé sa compagne à 8 reprises et n'avait à aucun moment appelé la cousine de celle-ci.

Ce mercredi après-midi étant consacré aux proches de la victime, la cousine d'Estelle Charlier a été à son tour citée à la barre. Très précise dans ses souvenirs, elle niait avoir eu rendez-vous ce jour-là avec la victime, étayant son récit d'un certain nombre de détails sur les échanges fréquents qu'elle avait eu avec sa cousine la veille du drame, revenant sur ses projets pour le week-end, des éléments confirmés par le relevé des SMS lors de l'enquête.

C'est donc un nouveau pan de la version de Benjamin Burel qui s'effondre. Ce jeudi, pour ce troisième jour de procès, d'autres témoins seront entendus, dont la sœur de l'accusé.